Coordonné par Isabelle Halfon (BRGM) et Jocelyn Barbarand (Université Paris-Saclay), le projet S-PASS est l’un des 13 projets ciblés du Programme de recherche Sous-sol, bien commun. Il regroupe 11 partenaires et mobilise un budget d’aide d’environ 3 millions d’euros en vue de développer un modèle 3D numérique du sous-sol parisien associant géologie, géotechnique et infrastructures, et le partager aux acteurs de l’aménagement et aux citoyens pour construire les usages futurs de cet espace souterrain.
Les membres du projet (géologues, géotechniciens, chercheurs en modélisation 3D, …) se sont réunis lors du kick-off meeting le 11 décembre 2023 à la Société géologique de France à Paris, aux côtés des représentants de l’ANR, pour échanger sur les premiers travaux de recherche à mener.
Construire les usages potentiels du sous-sol parisien avec les aménageurs et les citoyens
S-PASS se concentre sur le périmètre géographique de la métropole du Grand Paris, à une profondeur limitée à 200 mètres, et s’appuiera sur les nombreuses données géologiques et géotechniques acquises dans les grands projets d’aménagements et d’infrastructures de la région parisienne.
Il vise à :
- Produire de nouvelles connaissances sur les formations géologiques du Cénozoïque, leurs variabilités associées, leurs propriétés géomécaniques, l’interaction sol-structure ;
- Tester de nouvelles méthodes géophysiques pour la caractérisation du terrain en zone urbaine ;
- Élaborer un modèle numérique 3D du sous-sol parisien associant géologie, géotechnique et infrastructures, qui sera partagé avec les acteurs de l’aménagement et les citoyens ;
- Évaluer le potentiel géothermique des gares et des tunnels du bassin parisien, le potentiel géothermique à faible profondeur à l’échelle d’un quartier, ou encore la valorisation des terres excavées pour la création d’agrégats fertiles pour les sols ;
- Évaluer les impacts des aménagements souterrains en termes de développement durable et d’impacts sociétaux.
Ianis Gaudot (BRGM) présente l’approche envisagée pour mesurer les vibrations ambiantes du sous-sol parisien, soit le « murmure de la Terre », à partir des réseaux de télécommunication en ville (fibre noire).
© BRGM
Les partenaires du projet : BRGM, Université Paris Saclay, Université de Lorraine, Université Gustave Eiffel, Université de Lille, CNRS (Délégation Centre Limousin Poitou Charente) – Université de Poitiers, CETU (Centre d’étude des tunnels), Université Grenoble Alpes, Université de Reims Champagne Ardenne, Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, RATP.